A quoi cela correspond ?

La Métis est une Océanide, dans la mythologie grecque archaïque, fille d'Océan et de Téthys. Elle est, pour Hésiode, « celle qui sait plus de choses que tout dieu ou homme mortel. » 

Pour les Grecs, elle correspond à l’intelligence de la ruse qui s’exerce sur des plans divers, toujours à des fins pratiques : savoir-faire de l’artisan, habileté du sophiste, prudence du politique ou art du pilote dirigeant son navire. La mètis impliquait ainsi une série d’attitudes mentales combinant le flair, la sagacité, la débrouillardise… Multiple et polymorphe, elle s’appliquait à des réalités mouvantes qui ne se prêtent ni à la mesure précise ni au raisonnement rigoureux. »

 

Le Kairos est un des trois concepts du temps avec l’aiôn et chronos. Le premier concerne la durée de vie illimitée, le deuxième correspond au temps linéaire (chrono-logique) tandis que le Kairos correspond à une durée précise, importante, voire décisive… Il signifie, de nos jours, l’opportunité (opportunitas). C’est-à-dire réaliser le bon acte au bon moment. Pour les Grecs, Kairos est représenté par un jeune homme qui ne porte qu'une touffe de cheveux sur la tête. Quand il passe à notre proximité, il y a trois possibilités :

1. on ne le voit pas ;

2. on le voit et on ne fait rien ;

3. au moment où il passe, on tend la main, on « saisit l'occasion aux cheveux » et on saisit ainsi l'occasion.

Le kairos est un moment, mais si on comprend « moment » uniquement comme une durée mesurable qui s’étend d’un point A à un point B, on est certain de le rater. Il est toujours à la jointure de deux notions : l’action et le temps, la compétence et la chance, le général et le particulier. Il n’est jamais tout entier d’un côté ou d’un autre. Cette indétermination est liée à son pouvoir de décision. Il retient pour chaque cas les éléments pertinents pour agir, mais il ne se confond pas avec eux. Le kairos se rattache à un certain type d’actions qui doivent être accomplies « à temps » et ne tolèrent ni le retard, ni l’hésitation. L’action réalisée est celle qui renverse les situations et leur donne une issue définitive : la vie ou la mort, la victoire ou la défaite. Il est la condition de l’action réussie et il nous apprend que, paradoxalement, la réussite tient à presque rien.

 

Pourquoi ce nom ?

     A la lecture des articles sur ces deux notions grecques et en ayant mon activité professionnelle à l’esprit, j’ai été séduit par ces concepts. En effet à travers cette activité je souhaite contribuer à ce que les personnes puissent développer leur métis – à savoir une intelligence d’action au service de leur dessein professionnel – et la capacité de saisir les cheveux quand ils se présentent ! Le Kairos vient avec l’expérience, l’expérimentation et en développant sa réflexivité. Au-delà des compétences que développent les formations que je propose, je m’attèle à améliorer cette dernière par des activités et techniques pédagogiques appropriées.

             

     Mon parcours se trouve en sciences de l’éducation, un courant qui inclus autant la sociologie, la physiologie, la psychologie, l’anthropologie, la philosophie que la psychosociologie… En effet, il me semble important d’avoir un regard multi référentiel pour comprendre (prendre avec) ce qui nous entoure. Krishnamurti dit que « l’éducation consiste à comprendre l’enfant tel qu’il est, sans lui imposer l’image de ce que nous pensons qu’il devrait être ». J’ai donc acquis la capacité de porter un regard bienveillant sur les personnes et situations sans y projeter ce que je crois. Par mon activité professionnelle, je souhaite concourir au développement de la conscience des personnes et notamment de leurs capacités et compétences pour qu’elles les utilisent au moment opportun.

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     Enfin, je suis photographe amateur depuis une vingtaine d’année. Je perçois cette pratique artistique au sein de cette philosophie « Métis et Kairos ». Une partie de cette pratique est basée sur de la préparation, des savoirs et des compétences qui s’acquiert au fur et à mesure du temps, par de la formation ou en étant autodidacte. Il y à également ce quelque chose qui fait que je suis au bon moment, au bon endroit. Comme dans toute relation et enfin il y a l’aspect de l’adaptation dans l’instant, d’effectuer les bons réglages – ou pas – la capacité à faire avec ce qui est là plutôt que faire comme JE voulais que ce soit… C’est une sorte de rencontre entre mes envies et ce que me propose la Vie (comme couleur, lumière, mouvement, éléments naturels, êtres vivants…) et enfin il y a le résultat imprimé, affiché sur l’écran qui m’indique si oui ou non j’ai « réussi » ce que je souhaitais…